Comment les produits naturels peuvent réduire les désagréments de l’approche de la ménopause ?

La ménopause est le moment biologique où une femme n’est plus en mesure d’enfanter. Ce phénomène arrive généralement autour de la cinquantaine d’années mais peut se produire plus tôt en cas de ménopause précoce. La ménopause se traduit biologiquement quand les ovaires arrêtent de sécréter les deux hormones sexuelles permettant la procréation. Comme il n’y a plus de sécrétion de progestérone et d’œstrogène dans les ovaires, il n’y plus de formation d’ovule « fécondable » définissant le cycle menstruel et l’endomètre ne se remplit pas de sang tous les 28 jours en vue d’accueillir un bébé. Autrement dit, c’est le moment où chez une femme il n‘y a plus les cycles menstruels tous les mois.

Avant d’être en ménopause, qu’il n’y ait plus aucune sécrétion des hormones sexuelles dans les ovaires, on distingue deux périodes qui peuvent être source de désagréments pour la femme :

  • La préménopause : c’est le moment ou les règles ne sont de plus en plus irrégulières et espacés dans le temps. Cette période arrive quelques années avant la ménopause. C’est à ce moment-là ou la femme est le plus à risque de faire des polypes utérins ou des fibromes.
  • La péri-ménopause : c’est lorsque que la femme peut avoir les désagréments couramment ressentis à l’approche de la ménopause comme les bouffées de chaleurs, les palpitations, les insomnies, la baisse de libido, une certaine irritabilité… En péri-ménopause il y a une chute assez brutale de de la production d’œstrogène et c’est ce dérèglement hormonal lors de la péri-ménopause qui est souvent mal toléré par l’organisme.

Pour vivre au mieux cette période les gynécologues préconisent souvent un traitement hormonal de la ménopause (THM) qui permettrait au corps de mieux appréhender ce changement. De même, ces préconisations d’apport de d’oestradiol ou de molécules oestrogène-like permettent également de limiter la perte osseuse de l’ostéoporose qui est exacerbée pendant la péri-ménopause.

Le soja : en prévention de l’ostéoporose et des troubles de la mémoire

Le soja est l’aliment mis en avant depuis quelques années pour la femme en ménopause. Bien, que les études ne montrent pas encore que le soja soulage tous les effets indésirables lié à ce dérèglement hormonal, il est cependant aujourd’hui avéré que le soja préserve le capital osseux qui est d’autant plus fragilisé au moment de la ménopause. Cette propriété que possède le soja lui provient des isoflavones comme la génistéïnes, la daidzéïne ou encore la glycétéïne. Ces molécules sont décrites en phytothérapie comme étant « œstrogène-like », au sens ou dans le cas de l’ostéoporose elles vont émettre le signalement de l’œstrogène évitant l’activation des ostéoclastes.

La sauge

La sauge officinale est la plante médicinale par excellence, à utiliser pour les désagréments de la ménopause. Cette plante est « estrogène-like » et elle est utilisé sous différentes gammes en phytothérapie que ce soit en tisane à partir des feuilles de sauge séchées, en hydrolat ou encore en huile essentielle.

  • Sous forme d’hydrolat de sauge officinale par voie orale de limiter l’appétit qui peut être augmenté au moment de la ménopause mais par voie cutanée pour lutter contre les zones de transpirations excessives.

A savoir qu’un hydrolat est le deuxième produit de la distillation avec l’huile essentielle. L’hydrolat est donc une version hyper diluée de l’huile essentielle, ce qui explique que son action va être plus douce mais aussi mieux tolérée.

  • Les feuilles séchées de sauge officinale sont là utilisées en infusion pour limiter les bouffés de chaleurs.
  • Pour l’huile essentielle on utilise plus couramment une plante cousine de la sauge officinale qui est la sauge sclarée. L’huile essentielle de sauge sclarée est bien plus concentrée en molécule actives que l’hydrolat ou la plante sèche.

Aussi, avant utilisation et si votre médecin vous a instauré un traitement hormonal médicamenteux pour la ménopause, vous devez lui demander si l’huile essentielle peut être prise en complément (afin d’éviter toute interaction délétère pour votre santé).

L’alchémille

L’alchémille est une plante bien connue dès le moyen-âge pour être très intéressante pour les femmes. Elle était utilisée pour redonner de l’éclat à l’appareil génitale des femmes au point qu’à l’époque une légende disait qu’elle pouvait redonner la virginité. Plus tard, au XXième siècle Johann Künzle mis en évidence l’intérêt de cette plante pour la sphère gynécologique. Bien qu’elle ne puisse pas redonner la virginité, elle est utile pour soulager les douleurs prémenstruelles et faisait également office d’antalgique pour les contractions de l’accouchement.

L’alchémille comme toutes les plantes utilisées en phytothérapie pour les désagréments gynécologiques possèdent des flavanoïdes permettant à la plante d’être « œstrogène-like ». Aussi, cette plante est intéressante car elle contient également des tanins et d’autres molécules lui permettant d’être astringente mais aussi d’avoir des propriétés antalgiques. Pour ses différentes raison l’alchémille est une plante intéressante tout au long du développement d’une femme que ce soit à partir de l’adolescence avec le syndrome prémenstruel que plus tard avec la ménopause.

L’alchémille s’utilise en infusion en buvant une tasse après le repas. Toutefois à partir de la plante séchée d’autre utilisation peut être fait comme une lotion pour la peau car sa propriété astringente peut aussi être utilisé pour tonifier l’élasticité de la peau.

Le cassis

Le cassissier est une plante bien connue pour son fruit le cassis mais dont ses bienfaits mériteraient qu’on s’y intéresse plus. Le cassis est un fruit riche en vitamine E. Cette vitamine a des propriétés antioxydantes qui permet un effet anti-âge en redonnant de la vitalité à l’épithélium cutanée. Ainsi, l’huile végétale de cassis peut être un soin intéressant pour prévenir la peau des rides. De même, le macérât de bourgeons de cassis est réputé pour être intéressant pour prévenir des problèmes d’ostéoporoses et de la fatigue métabolique liée à l’âge.

Millepertuis = Méfiance

Cette plante bien connue pour ses propriétés relaxantes qui soulage les troubles de l’humeur qui peut avoir lieu lors de la ménopause (lié à la présence d’hyperforine), représente la hantise des pharmaciens. En effet, cette plante est bien plus puissante qu’elle n’y parait car elle agit sur le cytochrome P450. Ce nom barbare, désigne le complexe qui dans le corps assimile les nutriments dans les corps pour les rendre soit disponible (actif dans le corps) ou au contraire les dégrader pour éviter toute toxicité dans le corps (rendre une molécule/un médicament inactif). Pour cette raison, les pharmaciens sont très renseignés sur ce complexe qui peut soit rendre toxique un médicament soit à l’inverse annuler tous les effets attendus de ce dernier. Le millepertuis est un inducteur de ce cytochrome, c’est-à-dire qu’il active ce complexe dans la dégradation des composés rendant inefficace certains médicaments comme les médicament oestroprogestatifs (par exemple il annule l’effet de la pilule contraceptive). Aussi, il est peu recommandé d’associer tout médicament notamment un traitement hormonal de la ménopause avec du millepertuis, bien que les propriétés apaisantes du millepertuis restent très intéressantes dans un tout autres cas de figure.

 

                                                                       Article rédigé par Marie-Astrid Boné 

 

admin:
Related Post